Une même question, cinq communes pour tenter d’y répondre.

Exposition des résultats de l’étude action menée sur le plateau de Gentioux.

Une question centrale : comment ré-utiliser le bâti ancien vacant ?

Début 2014, la commune de Faux la Montagne, incitée par la Caisse des Dépôts, décide d’élargir le travail d’urbanisme et de paysage réalisé sur l’écoquartier du Four à Pain à l’ensemble des bourgs du plateau de Gentioux.
S’inspirant de l’étude-action menée en 2013 à Gentioux, l’ARBAN – atelier d’urbanisme rural et d’habitat, constitue une équipe composée d’Alain Freytet – paysagiste d.p.l.g. , de Télé Millevaches et d’Émilie Lordemus – graphiste, en vue de réaliser et d’animer ce travail, une année durant, sur 5 communes. La réflexion attendue tourne autour d’une question centrale : plutôt que de multiplier les opérations de construction neuve, comment réhabiter les centres bourgs et remobiliser l’habitat vacant ? Car ici, comme souvent en moyenne montagne, la vie a tendance à se retirer des centres pour, au mieux, s’installer en périphérie, délaissant le bâti ancien.

Une hypothèse : travailler sur le bien-vivre ensemble…

À cette question, aucune solution évidente, mais une hypothèse, qui s’est muée au fil du temps en réponse. Ré-occuper les centres-bourgs suppose certes d’agir sur l’habitat lui-même, mais au moins autant, sinon plus, sur ce qui fait la qualité de la vie dans les bourgs : la présence d’espaces de rencontre, de lieux où l’on puisse prendre le temps de se croiser, de discuter, la possibilité de s’arrêter ou de cheminer au calme, l’opportunité d’une certaine densité
qui soit propice au lien social.
Pour en arriver là, nous avons multiplié entre le printemps 2014 et le printemps 2015 les temps de travail et de rencontre avec les habitants et élus volontaires en appliquant dans chaque bourg une même méthodologie : des entretiens individuels avec des habitants, des bailleurs sociaux, des agences immobilières,… et des moments collectifs de balades et d’ateliers. Nous avons cherché à favoriser l’expression des besoins des uns et des autres, à comprendreles ressentis et au final, à travailler à la formulation d’hypothèses le plus partagées possible.
Autrement dit, nous avons cherché à ce que chacun des présents se fasse urbaniste !

Ateliers de lecture paysagère, ateliers d’urbanisme, ateliers «projets» se sont enchaînés
dans chacune des cinq communes. Ils ont fait émerger des orientations générales d’aménagement
touchant les bourgs et leur campagne proche, et des «lieux de projet» susceptibles de répondre
aux attentes identifiées ensemble.

…sans oublier d’agir sur le bâti ancien lui-même

Parallèlement, une enquête précise, effectuée en atelier, a permis d’identifier le type d’occupation du bâti en centre-bourg.
Sur Faux la Montagne uniquement, une analyse plus fine de ce plan d’occupation a débouché sur des préconisations (priorités d’action et modalités possibles d’intervention).
Parallèlement, des projets concrets ont vu le jour (projet de maisons intergénérationnelles à Faux la Montagne / projet de la Renouée, lieu multi-activités sur Gentioux), comme autant d’illustrations de ce qu’il est imaginable de faire dans les bourgs ruraux.

Du 31 juillet au 26 octobre, 5 communes, 5 dates, 5 expos

L’ensemble de ce travail est présenté successivement dans les 5 communes où il s’est déroulé :
du 31 juillet au 24 août à Faux la Montagne
du 28 août au 14 septembre à La Villedieu
du 18 septembre au 28 septembre à St Marc à Loubaud
du 2 octobre au 12 octobre à St Yrieix la Montagne
du 16 octobre au 11 novembre à La Nouaille
avant de revenir à Faux la Montagne.

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