Gautier Ducatez a des passions multiples au nombre desquelles la gravure sur bois, le dessin et la musique.

Ses cartes de visite mentionnent la profession d’éditeur pour les éditions The Hoochie Coochie, mais c’est évidemment réducteur tant on a pu lire ses bandes dessinées dans de nombreuses revues (Turkey Comix, Dérive urbaine, DMPP, Comix Club, Lapin, etc.), voir ses photos et dessins réalisés au gré de ses pérégrinations ou encore entendre son harmonica hululer dans la nuit de Faux-la-Montagne.

Pour bois et cordes (et autres instruments)

On a pu voir ces dernières années à l’Atelier, un rouquin posté sur le côté de la scène, carnet de croquis en main, crayons de couleurs calés entre les dents, dessinant férocement les groupes qui s’y produisaient. On a pu voir le même rouquin exerçant les mêmes activités dans la grange des Salles, la cave du Presbyt’Hair de Beauregard dans le Lot ou dans les hauts lieux du punk marseillais ou de la musique noise toulousains.

Pour bois et cordes (et autres instruments) est une sélection de ces images collectées au gré de rencontres musicales de 2012 à 2015 et retranscrites en gravures sur bois. Au geste initial du musicien correspond la profondeur franche de l’encre, la fougue du bois gravé. Tout ici est question d’intensité, d’énergie séminale, et tant la musique que le dessin revêtiront bien des formes: d’une improvisation multicolore d’accordéon sur le Vieux Port de Marseille aux couleurs austères et dessin minimaliste d’une très sérieuse performance de vibromasseurs sur ballon de baudruche à Poznan en Pologne.