« Dernier inventaire avant liquidation », une exposition de peinture grenier
Vernissage le vendredi 5 juillet à 18 h
Exposition du vendredi 5 juillet au samedi 7 septembre 2019
Médiathèque intercommunale Creuse Grand Sud à Felletin
– entrée libre –
Peinture-grenier propose une figuration travaillée comme une abstraction mixant Nicolas de Staël et Nina Hagen, Malevitch et les pochettes de Sonic Youth, regardant vers l’œuvre de Richard Diebenkorn, Marlene Dumas et Peter Doig.
La première expo de peinture grenier eu lieu en 2012. Le choix de Peinture-grenier comme nom d’artiste est une référence au rock-garage : pas de gros moyens de production, des prises de son directes, pas d’arrangements recherchés, des reprises mais avec une interprétation franche. Comme un archiviste, il accumule des documents sans se préoccuper de leur utilité immédiate.
Les sujets sont isolés dans le flux de l’actualité : épouillage des journaux, errances dans les banques d’images à la recherche d’échos intimes, d’un inconscient collectif, de motifs récurrents.
Essayant d’injecter de l’inédit dans le champ de la figuration. Le choix de la peinture s’est fait logiquement : économie des moyens, intégrité, addiction naturelle à l’odeur de la térébenthine.
La figuration est travaillée comme une abstraction : Peinture grenier cherche toujours le moment de basculement entre ces deux pôles.
Peinture grenier : biographie
Né en 1972 à Mont-de-Marsan, il passe l’agrégation et le capès d’arts plastiques en 1996. Sa formation l’a amené à s’intéresser aux artistes Dada & Fluxus (son mémoire de maîtrise s’intitule « L’indifférence. Marcel Duchamp ou comment se passer de l’Art »).
Parallèlement à sa charge d’enseignement, Peinture-grenier a poursuivi une pratique éclectique confinée dans l’atelier : photographie, dessin, volume… Depuis 2002, il s’est concentré sur sa peinture, explorant une « machinerie figurative » successivement inspirée par les paysages urbains (2002-2004), le cinéma d’horreur et de série B (depuis 2004), les bâtiments agricoles (depuis 2009). Il y expérimente glycéro, latex et encre, huiles, cires, colle de peau et pigments.
Son travail se concentre sur des architectures génériques (les remises) et des figures suggérant échos, inquiétudes et bribes de récit.
En 2012, il commence à exposer son travail et choisit, en référence au « rock-garage », le pseudo « peinture-grenier » : un nom de collectif pour un travail en solo, un espace pour traquer des lieux communs. Le rock-garage est une esthétique fondée sur la prise de son directe, la reprise imparfaite mais franche et fraîche, le son cracheur d’un ampli éventré ; une pratique qui se plaît dans l’anonymat.
Peinture-grenier propose une figuration travaillée comme une abstraction mixant Nicolas de Staël et Nina Hagen, Malevitch et les pochettes de Sonic Youth, regardant vers l’oeuvre de Richard Diebenkorn, Marlene Dumas et Peter Doig.
Les toiles sont souvent des palimpsestes, toiles anciennes réutilisées et encore réutilisées qui laissent apparaître des fragments des saisons précédentes. Les repentirs réapparaissent toujours.